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Destination Mars 
 
 
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40 et 41 épisodes de la série

Titre : Les Aventures fantastiques de Roberto 
 
Dans 
 
« DESTINATION MARS »  
 
 
 
 
Personnages : 
Roberto (Sous les traits d'Emilio le baladin)  
Miss Maryl  
Le Professeur Fox 
Ludmila Udinov 
Le Comte de la Bouche-En-Biais 
Mamouzelle 
Sylvestre (le Facteur) 
 
 
 
 
 
Lieu : L’action débute à l’auberge de l’a Licorne et se poursuit dans la Station Univercyber qui repose sur le sol de Mars 
 
 
 
Genre: Comédie 
 
 
Auteur : Casali émilien  
Amicalement et Fraternellement, Emilien Casali (Auteur) 
casali.emilien@wanadoo.fr 
 
 
 
 
PROTECTION – ENREGISTREMENT SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques :  
 
 
Une pièce jouée en décembre 2000 dans le cadre du Téléthon français au théâtre Gérad Philippe de Montpellier (France) mis ne scène par Emilien Casali avec Les Compagnons Balladins 
 
 
 
PROLOGUE 
 
ROBERTO (Sous les traits d'Emilio le baladin), MISS MARYL (Sous les traits de la baladin), MAMOUZELLE 
 
Roberto et Miss Maryl entre dans l'Auberge (Roberto tient la canne du Comte dans une main). Ils courent au ralenti pendant quelques secondes, puis ils courent normalement, puis ils accélèrent la cadence, et ainsi de suite...  
 
 
Miss Maryl porte un masque violet et une cape à tâches dorés et Roberto porte une cape bleue et un masque bleu à tâches dorés 
 
 
ROBERTO 
Par ici ! 
 
 
 
 
MISS MARYL 
Plutôt par là ! 
 
Ils font le va-et-vient entre la chambre et la cuisine, la cuisine et la chambre ... etc. 
 
ROBERTO 
Par ici ! 
 
MISS MARYL 
Plutôt par là ! 
 
Mamouzelle (arrivée entre temps), dépose sa valise et observe Roberto et Miss Maryl courant dans tous les sens… 
 
ROBERTO 
Par ici ! 
 
MISS MARYL 
Plutôt par là !  
 
ROBERTO 
Par ici ! 
 
MISS MARYL 
Plutôt par là ! 
 
ROBERTO 
Par ici ! 
 
MISS MARYL 
Plutôt par là ! 
 
Cette scène va se dérouler pendant quelques secondes... 
 
ROBERTO, se dirige lentement vers Mamouzelle 
Mamouzelle ? Est-ce bien toi ? 
 
MAMOUZELLE 
Ce n'est pas elle, c'est son ombre ! 
 
MISS MARYL 
Serait-ce vous, Mamouzelle ? 
 
ROBERTO 
C'est son ombre ! Reprenons nos recherches ! 
 
Miss Maryl et Roberto font demi-tour et s'apprête à retourner dans les chambres... 
 
MAMOUZELLE, bras croisés, les interpelle 
Dites-moi, les deux furieux, on peut savoir ce que vous cherchez? 
 
MISS MARYL, s'adresse à Roberto 
Un fantôme a parlé, dirait-on ! ? 
 
ROBERTO 
Vous constaterez, ma chère, qu'un fantôme peut aussi être fait de sang et de chaire. 
 
MAMOUZELLE 
Tu vas cessé de me tripoter autant ! (Puis) Bonjour, Miss Maryl ! 
 
MISS MARYL, embrasse Mamouzelle 
Bonjour, Mamouzelle !  
 
 
 
 
ROBERTO, embrasse Mamouzelle à son tour 
Bonjour, Mamouzelle ! (Puis il embrasse Miss Maryl) Bonjour, Miss Maryl ! (Puis il embrasse Mamouzelle) 
 
MAMOUZELLE, embrasse Miss Maryl 
Adieu, Miss Maryl ! (Puis elle embrasse Roberto) Adieu, Roberto! (Elle se saisit de sa valise et quitte les lieux) 
 
ROBERTO, embrasse Miss Maryl et quitte les lieux à son tour Adieu, Miss Maryl ! 
 
Miss Maryl ne dit mot 
 
ROBERTO, ressurgit 
Adieu, dit-elle ? 
 
MAMOUZELLE, qui a ressurgit entre temps 
J'y pense, mes amis... vous direz à mon mari que j'ai mis la cocotte à mijoter sur le feu ! 
 
ROBERTO, prend Mamouzelle par le bras 
Un instant, Mamouzelle ! Miss Maryl et moi avons plusieurs questions à te poser. 
 
MAMOUZELLE 
Je n'ai pas le temps. Je dois partir à New york.  
 
MISS MARYL 
Monsieur le Comte a disparu, Mamouzelle.  
 
MAMOUZELLE 
Bon débarras ! 
 
ROBERTO 
Nous avons besoin de toi pour nous aider à le retrouver. 
 
MAMOUZELLE 
Mais alors, faites vite ! Un taxi m'attend dehors...  
 
ROBERTO 
Dimanche matin, Monsieur le Comte devait épouser Mademoiselle Lucie en l'église « Notre Dame » de Montpellier...  
 
MISS MARYL 
Seulement voilà... celui-ci ne s'est pas présenté à la cérémonie. 
 
MAMOUZELLE 
Très bien. 
 
MISS MARYL 
Mademoiselle Lucie pense qu'on l'aurait kidnappé contre une rançon. 
 
MAMOUZELLE 
Très bien. 
 
ROBERTO 
C'est à l'Auberge qu'il a mis les pieds pour la dernière fois. Nous en avons la certitude. Voici d'ailleurs sa Canne. Tu reconnais la canne de Monsieur le Comte, n’est-ce pas ?  
 
MAMOUZELLE 
Très bien. 
 
ROBERTO 
Je l'ai trouvée sur ton parking. 
 
MAMOUZELLE 
Très bien. 
 
 
 
 
MISS MARYL 
Vous permettez, Roberto... J'ai une nouvelle pièce à conviction. (Elle présente à Mamouzelle une bague avec un gros diamant) vous reconnaissez ceci, n'est-ce pas ? 
 
MAMOUZELLE 
En effet ! Il s'agit de la bague de fiançailles de Monsieur le Comte. 
 
MISS MARYL 
Que faisait-elle sous votre lit ? 
 
MAMOUZELLE 
Demandez cela aux ravisseurs ! (Puis) Désolée, mon taxi m'attend. (Elle se dirige vers la sortie) 
 
MISS MARYL 
Je vous demande de vous arrêter ! 
 
Mamouzelle quitte les lieux. Miss Maryl et Roberto vont à sa poursuite; c'est alors que Roberto et Miss Maryl se retrouvent paralysés sur place. Ils n'arrivent plus à avancer. Soudain, les voilà pris de tremblements... Ensuite, la lumière ambiante s'éteint, puis cède sa place à une lumière stroboscopique qui décompose chaque mouvement du corps. Entre temps, le décor de l'Auberge a cédé sa place à celui de la planète Mars. Roberto et Miss Maryl ont été télé portés sur le sol de Mars en l'espace de quelques Secondes... 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
--------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
ROBERTO, MISS MARYL, LE PROFESSEUR FOX,  
LUDMILA UDINOV 
 
 
Quelques secondes plus tard... Nous nous trouvons à présent sur le sol de Mars... Roberto (la canne à la main) et Miss Maryl sont allongés. Le Professeur Fox et Ludmila Udinov font leur entrée à ce moment-là; leur visage est semblable; tous deux portent les mêmes habits (un vaporisateur est placé autour du poignet); ils aident Roberto et Miss Maryl à se relever. 
 
 
 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Bienvenue dans la « Station Univercyber », mes amis ! 
 
LUDMILA 
« Univercyber » est le prototype d'une biosphère que nous avons érigé sur le sol de Mars pour y effectuer des recherches ; les vivres et l'oxygène sont recyclés dans un environnement étanche. . . 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Des végétaux fournissent aux hommes et aux animaux de l'oxygène nécessaire contre du dioxyde de carbone. La température ambiante est de 25 Degrés. 
 
LUDMILA 
Ne tentez jamais de vous enfuir à l'extérieur sans une combinaison avec système de pressurisation et circuit d'eau de climatisation... vous ne résisteriez pas plus d'un milliardième de seconde aux radiations mortelles des Ultraviolets. 
 
ROBERTO 
A qui ai-je l'honneur ? 
 
LUDMILA 
Je me nomme Ludmila Udinov, commandante en chef du vaisseau spacial « Cyriel » se trouvant actuellement en orbite autour de Mars… et voici le Professeur Fox. (Elle désigne le professeur)  
 
 
 
 
LE PROFESSEUR FOX 
J'espère que vous n'avez pas trouvé le voyage trop long, Roberto ? (Il s'adresse à Miss Maryl ensuite) Je présume que vous êtes Miss Maryl, son inséparable compagne; j'ai souvent entendu parler de vos aventures extra terriennes. 
 
MISS MARYL 
Que s'est-il passé ? Pourquoi sommes-nous sur Mars ? 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Nous avons placé un Micro-Téléportateur-Véhiculaire à l'Auberge de la Licorne. 
 
MISS MARYL 
Autrement dit, nous avons été télé porté de la terre jusqu'à Mars, comme par l'effet d'une baguette magique. 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Exactement ! 
 
ROBERTO  
J'ignorais que les Extra-terrestres pouvait avoir le même langage que les Terriens. 
 
LUDMILA  
Il n'y a rien d'étonnant à cela, Roberto, puisque nous sommes vos semblables... à une exception près ! 
 
ROBERTO 
Je vous demande pardon ? 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Cela va sans doute vous surprendre, mes chers amis, mais nous sommes les habitants de l'autre planète Terre située dans une galaxie parallèle dans un autre système solaire. Notre planète présentait, il y a 100 ans, les mêmes propriétés organiques que sur la vôtre, jusqu'à l'arrivée de la comète « Hendrix » qui s'écrasa sur notre globe terrestre, provoquant ainsi d'énormes raz-de-marée; les rescapés furent au nombre de deux milles, et durent apprendre à survivre en milieu aquatique. 
 
 
 
 
 
MISS MARYL 
A quelle date s'est produit ce cataclysme ? 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Voilà une très bonne question, Miss Maryl ! Eh bien, en l'an de grâce 2050 de notre ère. 
 
ROBERTO 
Je parie que le clonage s'est considérablement généralisé à la même époque. 
 
MISS MARYL 
Vous pensiez à la même chose que moi, Roberto ?  
 
LE PROFESSEUR FOX 
Grâce aux bébés éprouvettes, nous sommes en vie ! 
 
LUDMILA 
Ils ne doivent rien savoir, Professeur Fox. 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Laissez-moi au moins leur parler du « Formulor ». 
 
LUDMILA  
Il n'en est pas question !  
 
Ludmila presse deux fois sur le vaporisateur qu'elle porte au poignet en direction du Professeur Fox, lequel reste figé sur place et ne dit mot 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
 
------------ 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
 
ROBERTO (Sous les traits d’Emilio le baladin), MISS MARYL, LE PROFESSEUR FOX, LUDMILA UDINOV, LE COMTE DE LA BOUCHE EN-BIAIS 
 
 
 
 
 
 
LE COMTE, surgit, vêtu de son traditionnel peignoir marron 
Cela commence à bien faire, Professeur Rox ! Voilà trois jours que je n'ai pas mangé. J'ai faim ! Comprenez-vous ? Je veux rentrer sur terre. 
 
LUDMILA, lui remet un sachet 
Dans notre laboratoire, je vous ai fabriqué cet aliment à partir d'un germe de synthèse, Monsieur le Comte... selon vos méthodes terriennes. 
 
LE COMTE 
De quoi s'agit-il ? 
 
LUDMILA 
Il s'agit d'un poulet aux hormones lyophilisé. Vous allez adoré ! 
 
LE COMTE  
Je regrette... mais il n'est pas question que j'avale du poulet en poudre ! 
 
ROBERTO, tient la canne du Comte dans sa main 
Comment va ce cher Christophe Rodolphe David Charles Henri René Christian Bernard Ange de la Bouche-en-Biais, Comte de Maison-Du-Bois Doré ? 
 
 
 
 
 
 
LE COMTE 
Eh bien, voyez-vous... je me sens comme un exilé, perdu dans le Cosmos, au milieu de nulle part à des milliards d'années lumières de ma patrie, la « Planète Terre », loin de mes frères humains ! Mais dites-moi... rares sont ceux qui soient capables de prononcer aussi correctement tous mes patronymes et qui plus est dans l'ordre baptismal. D'ailleurs, je n'en connais qu'un seul qui le soit. (Puis) Il n'est pas nécessaire de retirer votre masque, je vous ai reconnu, Roberto ! 
ROBERTO 
Pour vous servir, Monsieur le Comte !  
 
LE COMTE, le saisit par le col 
Vous êtes venu ici pour m'épier, c'est bien cela ? 
 
ROBERTO 
Je suis venu sur Mars dans le but d'y faire l'inventaire des étoiles les plus reculées de notre système solaire. 
 
LE COMTE 
Vous me prenez pour un idiot ? (Il remarque la canne que Roberto tient en main) Ça par exemple ! Serait-ce ma canne que vous tenez en main ? Rendez-la-moi immédiatement ! (Il se saisit de la canne) 
 
 
 
 
 
 
 
MISS MARYL  
Ne trouvez-vous pas la Grande Ours gigantesque, vue d'ici, Monsieur le Comte et j'en passe ? 
 
LE COMTE 
Miss Maryl ! Décidément, Roberto ne peut plus se passer de sa colle « Glue » ! 
 
ROBERTO 
Mademoiselle Lucie nous a envoyé à votre recherche; elle se fait un sang d'encre pour vous. 
 
LE COMTE 
Nom d'une pipe ! Je devais l'épouser dimanche matin. Après quoi, nous devions partir en voyage de noces en Tanzanie. (Un temps) Professeur « Rox », je dois rentrer chez moi tout de suite, m’entendez-vous ? 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Impossible, mon ami, nous avons de nombreux prélèvements ADN à faire sur vous. 
 
LE COMTE 
Je commence à en avoir plus qu'assez de jouer au cobaye. Je ne suis pas un prisonnier, je suis un homme libre ! Comprenez-vous ? C'est pourquoi, je vaque où bon me semble au grès de ma fantaisie ! (Il menace le professeur avec sa canne) Je veux rentrer chez moi, c'est un ordre ! 
 
LUDMILA, presse une fois sur son vaporisateur en direction du Comte et l'asperge 
Cela suffit, terrien ! 
 
 
 
 
 
 
LE COMTE, sous l'effet du produit devient alors très euphorique Affirmatif, Professeur « Rox » ! Je donnerai mon corps à la science de mon vivant. (Puis il s'adresse à Ludmila) Ma douce et tendre Ludmila, Ô toi, fleur de Vénus, ce que j'aime ta gastronomie Martienne qui s'accommode si bien avec un sachet en poudre de « Château Saint-Chinion » Grand cru année 2050 Millésimé 12 degrés « five » ! Un régal pour le palais des plus fins connaisseurs ! (Il se dirige vers Roberto) Roberto ! Mon ami de toujours ! Comment allez-vous ? Soyez le bienvenu sur Mars ! Ici, vous allez pouvoir vous ressourcer dans le confort le plus « Space » qui soit ! Mademoiselle Lucie va bien ? (Puis il fait le baisemain à Miss Maryl) Miss Maryl, je suppose ? Roberto, le merveilleux gentleman justicier de vos nuits chaudes m'a si souvent parlé de vous. (Il passe son bras autour de son cou et l'entraîne plus loin) Vous devez certainement avoir faim, très chère... après un aussi long voyage intergalactique. Puis-je vous inviter à dîner au clair de Saturne ? Ce soir, au menu du chef : « Crevettes en salade nucléaire, tomates transgéniques farcies, poulet aux hormones lyophilisés, de la crème dessert carbonique, le tout, servi dans un décors Edénique de carton pâte avec vue imprenable sur Neptune et Jupiter ». Vous allez vous régaler, ma belle ! Allons-y gaiement ! (Il quitte les lieux)  
 
 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
ROBERTO ; LUDMILA UDINOV, LE PROFESSEUR FOX 
 
ROBERTO 
Que s'est-il passé, Professeur Fox ? (Il désigne du doigt le vaporisateur) C'est quoi le bidule que vous portez au poignet ? 
 
LUDMILA 
Il s'agit d'un « Eupho-Paralysateur ». Cet appareil a deux fonctions : en pressant une fois, on euphorise le sujet et lorsque l'on presse deux fois, on paralyse le sujet; son effet n'agit que temporairement. Le sujet recouvre toutes ses facultés ensuite. 
 
 
 
 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Monsieur Roberto doit avoir également faim ?! S'il veut bien m'accompagner jusqu'à la cuisine du laboratoire... 
 
LUDMILA 
Vous permettez, Professeur... c'est moi qui vais lui préparer son repas. 
 
ROBERTO 
Ludmila est un fin cordon bleu, parait-il !? Je mangerais bien des spaghettis à la Bolognaise. Vous connaissez ?  
 
LE PROFESSEUR FOX 
Dans ce cas, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne nuit sous le ciel rouge de Mars, tout en dégustant des spaghettis à la farine de graisse animale biochimiquement modifiée. 
 
 
ROBERTO  
Ma bonne vieille planète bleue commence à me manquer. 
 
LE PROFESSEUR FOX 
J'avoue qu'elle me manque à moi aussi. 
 
ROBERTO 
Allons, ne soyez pas si nostalgique, Professeur « Fox ». Vous finirez bien par y retourner, tôt ou tard. 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Malheureusement, je le crains. 
 
 
 
 
 
LUDMILA, presse une fois sur le vaporisateur en direction du Professeur 
Je vous ordonne de vous taire, Professeur ! 
 
LE PROFESSEUR FOX, euphorique 
Demain matin, à la première heure, je dois rejoindre la base du Professeur Huxley située au pied du « Mont Olympus », le plus gros volcan du système solaire; après quoi nous partirons en excursion jusqu'au sommet. Cela vous dirait-il de m'accompagner jusque-là-bas, Roberto ? Ce sera l'occasion de vous présenter le Professeur Huxley, l'inventeur, entre autre, du « Formulor ». 
 
LUDMILA 
Le cobaye humain ne doit rien savoir ! (Elle presse deux fois sur le vaporisateur en direction du Professeur et l'immobilise) Ce sera le dernier avertissement, Professeur. (Puis elle s'adresse à Roberto) Suis-moi, « Robot » ! 
 
ROBERTO  
« Robot » ? 
 
LUDMILA 
Désormais, ce sera ton surnom. 
 
ROBERTO 
C'est quoi le « Formulor », Ludmila ? 
 
LUDMILA 
Cela ne te regarde pas, « Robot » ? Allons ! Dépêchons ! 
 
Ludmila entraîne le Comte par le bras; Le Professeur Fox reste immobile 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
LE PROFESSEUR FOX, LE COMTE, MISS MARYL 
Le Professeur Fox est toujours immobile. 
 
MISS MARYL. surgit, la bague du Comte dans une main, poursuivie par le Comte 
Venez donc la chercher vous-même, Monsieur le Comte et j'en passe ! 
 
LE COMTE 
Je ne suis point d'humeur à plaisanter. Rendez-moi cet bague immédiatement, Madame la « Glue » ! 
 
MISS MARYL, tourne autour du Professeur Fox 
Ah oui ! Je suis une « Glue » ? 
 
LE COMTE 
Vous n'avez pas idée de la valeur de cet objet, ma chère. Ne faites pas l'idiote, voyons... Rendez-le moi ! 
 
MISS MARYL 
A une seule condition... 
 
LE COMTE 
Ce petit jeu a assez duré. 
 
MISS MARYL 
J'exige des excuses, Monsieur. 
 
LE COMTE 
Alors là, s'en est trop ! (Il s'agrippe après le Professeur Fox) Professeur « Rox » ! Professeur « Rox » ! Faites quelque chose, nom d'une pipe ! Cette femme m'agace, comprenez-vous ? 
 
MISS MARYL 
Ce n'est pas la peine d'insister, il ne vous entend pas. 
 
Le Professeur recouvre lentement ses esprits. 
LE COMTE 
Je vous préviens, Professeur, je vais faire un malheur. Faites-lui fermer son clapet une fois pour toute ! 
 
 
 
 
 
MISS MARYL 
Comme vous êtes beau dans la colère, et qui plus est, attifé de la sorte ! (Elle désigne son peignoir) 
 
LE COMTE 
Attifé de la sorte, dites-vous ? Attifé de la sorte ? Inclinez-vous devant ce peignoir, Madame pot de colle ! Il s'agit-là d'une pièce de collection rarissime, voyez-vous... achetée à un prix d’or lors d'une vente aux enchères à Memphis et ayant appartenue au « King » ! Certes, il est vrai que j'ai un mal fou à m'en séparer, mais que voulez-vous, à l'idée de savoir que le « King » a sué de toutes ses entrailles sous ce peignoir, cela me donne du « Peps » pour affronter la vie et les combats de chaque jour.  
A ce moment-là, le Professeur Fox presse deux fois sur son vaporisateur en direction du Comte et l'immobilise. 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Tout va bien, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL 
J'ai bien cru que je ne m'en débarrasserai plus.  
 
LE PROFESSEUR FOX 
Roberto n'est pas avec vous ? 
 
MISS MARYL 
Il est en train de savourer un plat de choucroute au coté de son clone de service, Mademoiselle « m'as-tu vu ». 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Quelque chose ne va pas, dirait-on ? Vous ne semblez pas du tout dans votre assiette. 
 
MISS MARYL 
Mais il y a de quoi ! Votre chère collègue m'a interdit de m'asseoir auprès de Roberto tout à l'heure. 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Je vois... elle manifeste des signes de jalousie. C'est donc pour cette raison qu'elle est agressive, ces temps-ci. C'est bien la première fois que cela se produit. Je pense que la présence de vos congénères masculins modifie son comportement. Il va falloir que je la surveille. 
 
MISS MARYL 
Moi aussi ! 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Le désir amoureux est interdit sur notre planète. 
 
MISS MARYL 
Comment ? Mais alors, comment faites-vous pour procréer entre vous ? 
 
LE PROFESSEUR FOX 
La reproduction n'existe plus dans notre schéma mental depuis le jour où le professeur Huxley injecta dans notre sang un remède miraculeux appelé « Le Formulor », qui rallongea considérablement notre vie. Seulement voilà, lorsqu'un individu avait une relation charnelle avec ses semblables, il faisait automatiquement des rejets. Eprouver un désir amoureux devint petit à petit dangereux pour notre équilibre, des troubles étranges se manifestaient chez l'individu. Bientôt, plus personne n'osa enseigner l'éducation sentimentale et sexuelle aux générations suivantes. 
 
Soudain la lumière ambiante s'éteint; elle cède sa place à une lumière Stroboscopique...(Il sort) 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
MISS MARYL, LE COMTE, LE PROFESSEUR FOX 
 
LE COMTE, qui n'est plus immobile, se rapproche de Miss Maryl et se saisit de son oreille 
Comme on se retrouve, Madame "La Glue" ! 
 
MISS MARYL 
Monsieur le Comte ! 
 
LE COMTE 
Voulez-vous me rendre ma bague, à présent. 
 
MISS MARYL 
Vous voulez bien me rendre mon oreille. 
 
LE COMTE 
Vous voulez bien me rendre ma bague. 
 
 
 
 
 
MISS MARYL  
L'oreille contre la bague. 
 
LE COMTE  
Non. La bague contre l'oreille. 
 
MISS MARYL  
Non. L'oreille contre la bague. 
 
LE COMTE  
Pressons, voyons ! On ne va pas y passer la nuit.  
 
MISS MARYL, lui remet la bague 
Tenez ! 
 
LE COMTE, se saisit de la bague 
Espèce d'idiote ! Vous n'avez pas idée de la valeur de ce diamant; il est unique en son genre.  
 
MISS MARYL  
Je peux récupérer mon oreille ? 
 
LE COMTE  
Voyez-vous... Jules César l'offrit en présent à Cléopâtre en signe d'Amour; sa valeur est estimée à 250 Millions de Dollars. Rendez-vous compte... 
 
MISS MARYL  
Ne tirez pas aussi fort sur mon oreille, vous allez l'arracher ! 
 
LE COMTE  
Vous ne comprenez pas qu'il s'agit-là de la bague de fiançailles de Lucie. D'ailleurs, où peut-elle bien être à cette heure-ci ? Que peut-elle bien faire en mon absence ? Vous qui fouinez votre nez un peu partout, vous devez sûrement le savoir ! Elle passe la nuit avec son amant, c'est bien cela ? 
 
LE PROFESSEUR FOX, revenu entre temps, presse une fois en direction du Comte avec insistance, et l'adoucit)-Voilà ! Voilà ! Tout doux, maintenant ! 
 
LE COMTE 
« L'hiver, au coin d'une cheminée, je chanterai des mélodies dans une peau de mouton, dorloté par le silence de la nuit... (Puis il s'adresse à Miss Maryl) Cet après-midi, Lucie et moi, nous prendrons le thé au jardin des plantes, Miss Maryl ! (Il prend la sortie) "Plongé dans un rêve enchanté, je verrai alors une étoile luire à plus d'un million d'année lumière de la terre, du regard me suivre, moi qui suit devenu berger ! » 
 
MISS MARYL  
Je crois bien que vous avez trop forcé sur la dose,Professeur !? 
 
 
 
 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Ludmila Udinov a quitté la station en entraînant Roberto avec elle. 
 
MISS MARYL  
Que dites-vous là ? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Elle est allée rejoindre la mission du Professeur Huxley, alors que ce dernier lui avait formellement interdit de s'y rendre. 
 
MISS MARYL  
Tiens donc ? Le Professeur Huxley faisait partie de votre équipage ! ? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Il a établie une base au pied du « Mont Olympus ». 
 
MISS MARYL  
Quelque chose ml intrigue, Professeur; je ne sais toujours pas ce qui vous amène dans notre galaxie, ni pourquoi vous nous avez enlevé, mes amis et moi !? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
La surface de Mars est un désert roussi par les oxydes de fer.  
Le plan ambitieux du Professeur Huxley consisterait à la transformer en une planète comme la Terre. L'apport de vastes quantités de gaz augmenterait la densité de l 1 atmosphère, qui capterait davantage la chaleur solaire... 
 
MISS MARYL  
Cela n'explique pas tout. 
 
LE PROFESSEUR FOX  
La réalisation d'un effet de serre empêcherait l'évasion dans l'espace de la chaleur réfléchie par la surface de la planète, et les calottes glacières martiennes fondraient pour former un océan polaire... 
 
MISS MARYL  
Vous éludez la seconde partie de ma question, Professeur Fox. 
 
LE PROFESSEUR FOX  
L'introduction de végétaux permettrait de relever le taux d'oxygène de l'atmosphère. La planète Mars pourrait alors accueillir une vie animale. Maintenant, si vous voulez bien me suivre... (Il l'entraîne avec lui) Vous allez enfiler une combinaison; nous partons en excursion ! 
 
Tous deux quittent les lieux… 
 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
FIN DE L'ACTE 1  
 
------------- 
 
 
ACTE 2 / SCENE 1 
 
ROBERTO, LUDMILA UDINOV, SYLVESTRE 
 
 
Quelques heures plus tard... 
 
LUDMILA, fait son retour sur les épaules de Roberto 
Oh oui ! Oh oui ! Toujours plus loin ! Toujours plus loin ! Toujours plus haut !  
 
ROBERTO, essoufflé 
Je n'en peux plus, Ludmila ! Je n'en peu plus, je n'en peu plus !  
 
LUDMILA 
Saturne cristallise mon âme tout entière ! Je me sens revivre pour l'éternité ! 
 
ROBERTO 
Cela suffit pour aujourd'hui ! (Il la dépose à terre)  
 
LUDMILA 
Que se passe-t-il, « Robo » ? Pourquoi t'arrêtes-tu en si bon chemin ? 
 
Roberto, les jambes arquées 
Je vous signale, ma chère, que vous avez parcouru tout le voyage sur mon dos, je suis épuisé !  
 
LUDMILA 
Fais-moi découvrir le baiser de la passion immédiatement ! 
 
ROBERTO 
Je vous demande pardon ? 
 
LUDMILA 
C'est le sport favori des habitants de votre terre, m'a-t-on dit !? 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
Je regrette... je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler. Et maintenant, si vous voulez bien m'excusez, je vais aller prendre une douche. 
 
LUDMILA  
Il n'est pas question que tu te défiles ! (Elle presse deux fois sur son vaporisateur en direction de Roberto et l'immobilise) Maintenant, dépêche-toi de m'embrasser sur la lèvre ! 
 
Soudain la lumière ambiante s'éteint, puis cède sa place à une lumière stroboscopique... 
 
Sylvestre, apparaît à ce moment-là comme par l'effet d'une baguette magique 
Bon sang ! Que se passe-t-il ? Je ne contrôle plus mon corps ! (Puis) Mais que s'est-il passé ? Où suis-je ? (Il remarque Roberto toujours immobile) Ca, par exemple ! Ne me dites pas que c'est lui ! ? Ce n’est pas la peine de retirer votre masque, je vous ai reconnu, Roberto ? (Il le serre dans ses bras) Comment va monsieur le justicier ? Eh bé, voilà un bail qu'on ne s'était pas vu ! Ca doit remonter à janvier dernier... c'était en Ecosse, si ma mémoire est bonne. Miss Maryl se porte bien ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Vous avez perdu votre langue ? 
 
LUDMILA, les yeux fermés 
Eh bien, qu'attends-tu pour me faire le baiser de la passion ? 
 
 
SYLVESTRE 
Ca, par exemple !... La Sainte Vierge qui vient d'apparaître ! 
 
LUDMILA  
Approche-toi, « Terrien » ! 
 
SYLVESTRE, s'approche de Ludmila et s'agenouille 
Je vous jure que je ne boirai plus d'alcool, ma mère ! 
 
 
 
LUDMILA 
Embrasse-moi ! 
 
SYLVESTRE, l'embrasse sur les pieds 
Je vous aime, ma mère, je vous aime ! Ne me punissez pas ! 
 
LUDMILA 
Oh ! que j'aime ça, que j'aime ça, que j'aime ça ! A présent, relève-toi et embrasse-moi sur les lèvres ! 
 
 
SYLVESTRE 
Vous ne pouvez pas me demander cela, ma mère ?  
 
LUDMILA  
Presse-toi, voyons ! 
 
SYLVESTRE 
C'est vous qui l'aurez voulu, ma mère ! 
 
Puis il l'embrasse délicatement 
 
LUDMILA, ouvre les yeux 
Mais tu n'es pas « Robo » ! Qui es-tu ? 
 
 
 
SYLVESTRE 
E\h bien non, je ne suis pas « Rambo », le héros musclé de ses dames ! Et alors ? je n'ai pas le droit d'exister. 
 
LUDMILA 
Tu embrasses si bien ! 
 
SYLVESTRE 
Voyez-vous, ma mère... moi, je suis à la fois intellectuel et à la fois spirituel... 
 
 
 
 
LUDMILA 
Quel est ton prénom, « Terrien » ? 
 
SYLVESTRE 
Sylvestre ! Pour vous servir, ma bonne mère ! 
 
LUDMILA, l'entraîne par le bras 
Suis-moi !  
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
------------- 
 
 
ACTE 2 / SCENE 2 
 
ROBERTO, LE COMTE, SYLVESTRE, LUDMILA  
 
ROBERTO 
Serait-ce vous, monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE, ressurgit 
Monsieur Roberto a retrouvé sa langue, dirait-on ? 
 
ROBERTO 
Où comptiez-vous aller ainsi ? 
 
 
 
LUDMILA, ressurgit à son tour 
Cela ne te regarde pas, « Robo » ! Laisse-le tranquille ! 
 
ROBERTO 
Attendez, Facteur ! J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer ! 
 
SYLVESTRE  
Désolé, « Rambo », mais j'ai rendez-vous au parloir avec la Sainte Vierge. 
 
ROBERTO  
J'ai retrouvé monsieur le Comte ! 
 
SYLVESTRE  
C'est ça, saluez le Comte de la Bouche-En-Biéééé de ma part !  
 
Le Comte, entre à ce moment-là, retenant Sylvestre par le col 
De la Bouche-En-Biais, Sylvestre ! De la Bouche-en-Biais, en Biais, Biais, Biais ! Ce n'est pourtant pas difficile à prononcer ! 
 
SYLVESTRE 
Monsieur le Comte de la Bouche-en-Biais se porte à merveille ? 
 
LE COMTE 
J'espère que vous n'êtes pas venu sur Mars dans le but de propager des balivernes sur mon compte ? 
 
ROBERTO  
Soyez le bienvenue à la « Station Univercyber », Monsieur Sylvestre, située à plusieurs millions d'années lumières de la Terre. 
 
SYLVESTRE  
Sans blague ! 
 
LA VOIX DE LUDMILA 
Eh bien, Sylvestre, qu'attends-tu pour venir ? 
 
SYLVESTRE 
J'arrive, ma bonne mère, j'arrive ! 
 
ROBERTO  
Navré de devoir vous l'apprendre, mon ami, mais tout comme Miss Maryl, le Comte et moi-même, vous avez été kidnappé.  
 
SYLVESTRE 
Je regrette, messieurs... mais je ne dois pas faire attendre la « Marie » ! 
 
 
 
LE COMTE  
Vous ne quitterez pas ce lieu, tant que vous ne m'aurez pas donné des nouvelles de Lucie, ma future épouse. Sylves:-Depuis votre départ, elle passe toutes ses journées à la fondation des orphelins. 
 
LE COMTE  
Vous mentez très mal, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE 
A vrai dire, depuis votre départ, elle passe toutes ses journées avec son amant ! 
 
LE COMTE 
Nom d'une pipe ! Je le savais bien ! je le savais bien ! La garce ! Je vais l'égorger ! 
 
Sylvestre, sort une bouteille de vin de sa sacoche et la remet au Comte 
Avant dégorger qui que ce soit, monsieur le Comte, permettez-moi de vous remettre ceci ! 
 
LE COMTE  
Par Saturne ! Que vois-je ? Du « Champinelle » ! Viens dans mes bras, compagnon d'infortune ! Donne-moi une raison de vivre en ce monde, une raison de me venger; aide-moi à retrouver mon honneur ! 
 
LUDMILA, grimpe sur le dos de Sylvestre 
J'ordonne qu'on y aille sur le champ ! 
 
SYLVESTRE  
Que se passe-t-il, ma mère ? Que faites-vous ?  
 
LUDMILA  
Emporte-moi loin d'ici, Sylvestre ! Fais-moi connaître la passion dévorante ! Va et ne te pose point de questions, je te guiderai ! 
 
SYLVESTRE  
C'est vous qui l'aurez voulu, ma petite mère. 
 
Sylvestre quitte les lieux rapidement avec Ludmila sur son dos 
 
Fin de la Scène 2 
 
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Acte 2 / Scène 3 
 
ROBERTO, LE COMTE 
 
ROBERTO, s'apprête à quitter les lieux, les jambes arquées 
Quant à moi, Christophe Rodolphe David, « j'en passe et des meilleurs », il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne journée !  
 
Le Comte, la bouteille en main 
Vous vous défiler... c’est bien cela ? 
 
ROBERTO, les jambes arquées 
Je vais prendre une douche. 
 
LE COMTE 
Vous ne prendrez pas de douche tant que vous ne m’aurez pas donné des nouvelles de Lucie. 
 
ROBERTO, les jambes arquées 
Que cela vous rassure, Comte, elle se porte à merveille !  
 
LE COMTE 
Mais encore ? 
 
ROBERTO, les jambes arquées) 
Voilà tout ! 
 
LE COMTE 
Pour quelqu'un qui fréquente Lucie régulièrement, 
« voilà tout » me semble un peu léger comme réponse.  
 
ROBERTO, les jambes arquées  
Qu'insinuez-vous par là ? 
 
 
 
 
 
LE COMTE 
Vous ne voyez vraiment pas de quoi je veux parler ? Faut-il que je vous rafraîchisse la mémoire ? N'est-ce pas vous que j'ai surpris à maintes reprises dans les bras de Lucie ? 
 
ROBERTO, les jambes arquées  
A vrai dire... deux fois seulement. 
 
LE COMTE 
Deux fois de trop ! M'entendez-vous ? 
 
ROBERTO, les jambes arquées  
Quoiqu'il en soit, j'ai cessé d'être son amant. 
 
LE COMTE 
Vous avez cessé d'être son amant. Comment se fait-il ?  
 
ROBERTO, les jambes arquées  
C'est à dire qu'il y a un autre homme dans sa vie, à présent. 
 
LE COMTE 
Qui est-ce ? 
 
ROBERTO, les jambes arquées  
En toute logique, il doit l'épouser prochainement... 
 
LE COMTE, secoue Roberto 
Je veux connaître le nom de cet idiot immédiatement !  
M'entendez-vous ? 
 
ROBERTO, les jambes arquées  
Après quoi, tous deux partirons en voyage de noces en Tanzanie. 
 
LE COMTE 
Cet idiot ne perd rien pour attendre; je vais lui botter les fesses ! Qui est-ce ? 
 
ROBERTO, pointe son doigt en direction du Comte 
Je crois bien qu'il est en face de moi ?! 
 
LE COMTE 
II est ici ? Cela tombe bien ! Ne vous retournez pas ! Faites comme s'il n'était pas là... je vais lui faire sa fête. Ne lui répondez pas, je vais lui faire sa fête ! Approchons-nous lentement de cette canaille. Reculons ! Rapprochons-nous ! Reculons ! (Le Comte bondit dans tous les sens remuant sa canne dans le vide) A l'abordage ! (Il s’aperçoit qu’il n’y a personne, puis malmène Roberto) Où est passée cette canaille, Roberto ? Vous avez cinq secondes pour me répondre. 
 
ROBERTO, pointe son doigt en direction du Comte 
II est en face de moi, Monsieur le Comte ! 
 
LE COMTE 
Dans ce cas, reculons ! Cette fois, je vais le prendre par surprise. 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
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Acte 2 / Scène 4 
 
ROBERTO, LE COMTE, LUDMILA, SYLVESTRE  
 
LE COMTE 
Est-il encore là, Roberto ?  
 
ROBERTO 
Il est toujours en face de moi. 
 
LE COMTE, se retourne 
A l'abordage ! 
 
Pendant que le Comte se bat dans le vide contre personne, Roberto ouvre le couvercle de la cocotte minute, découvre une carotte à l’intérieur qu’il déguste lentement. 
 
LE COMTE  
Que faites-vous, Roberto ? Aidez-moi, voyons ! 
 
ROBERTO, lui propose une carotte 
Monsieur le Comte désire manger une carotte ? 
 
LE COMTE  
Pas question que je mange de la carotte Martienne gonflée aux hormones ! 
 
ROBERTO  
Vous faites erreur... celle-ci est un pur produit « Bio », elle provient de notre bonne vieille terre natale ! 
 
 
 
LE COMTE, lui prend la carotte des mains 
Donnez-moi cette carotte, immédiatement ! (Il lui arrache la carotte des mains) Circulez à présent ! 
 
ROBERTO 
Bien. Je vais prendre ma douche. A plus tard ! (Il sort) 
 
LUDMILA, surgit sur les épaules de Sylvestre 
Oh oui ! Oh oui ! Toujours plus loin ! Toujours plus loin ! Toujours plus haut ! 
 
SYLVESTRE, essoufflé 
Terminus ! Tout le monde descend ! 
 
LUDMILA 
Encore un tour de manège ! Encore un tour de manège !  
 
SYLVESTRE  
Vous me les gonflez, ma mère ! (Il la dépose à terre) 
 
LUDMILA  
Saturne cristallise mon âme tout entière !(Ludmila est 
prise soudain d'un malaise) Oh ! ma tête ! Oh ! ma tête ! 
 
SYLVESTRE  
Un problème, ma mère ? 
 
LUDMILA  
Je ne me sens pas bien... (Ludmila s'évanouit)  
 
LE COMTE  
Vous tombez bien, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE, les jambes arquées 
En quoi puis-je vous être utile, Monsieur le Comte ? 
 
LE COMTE  
Vous allez m'aider à retrouver « Ophélie » (aie) ? 
 
SYLVESTRE, les jambes arquées 
C'est qui ce zèbre ?  
 
LE COMTE  
C'est l'idiot qui a enlevé ma Lucie ? 
 
SYLVESTRE, les jambes arquées 
Avant de chercher qui que ce soit, j'aimerais bien manger quelque chose, monsieur le Comte. 
 
LE COMTE  
Vous n'avez toujours pas déjeuné ? 
 
SYLVESTRE, les jambes arquées 
J'ai la dalle ! Je me farcirais bien une carotte bio ! 
 
LE COMTE  
Vous ne préfèreriez pas un repas plus consistant, mon ami ? 
 
SYLVESTRE, les jambes arquées 
A cette heure-ci, je mangerais bien du canard... ou bien du lapin... ou bien... 
 
 
LE COMTE  
Ou bien du poulet ! 
 
SYLVESTRE, les jambes arquées 
Oh oui ! Du poulet !... du poulet ! et de préférence, à l'Estragon… avec quelques olives autour. 
 
LE COMTE, sort un sachet en poudre de sa poche et le remet à Sylvestre 
Tenez, mon cher, voilà pour vous ! Et maintenant, trouvez-moi « Ophélie » (aïe) ! Je le veux sain et sauf, c'est compris ? (Il lui botte les fesses) 
 
SYLVESTRE  
Dites, monsieur le Comte... vous voulez bien m'échanger le sachet de soupe contre la carotte ? 
 
LE COMTE  
Qu'attendez-vous pour exécuter mes ordres ?  
 
SYLVESTRE  
Le sachet de soupe contre la carotte ! 
 
LE COMTE  
Suffit ou je t'étrangle, gibier de potence ! 
 
SYLVESTRE  
A vos ordres, mon colonel ! (Il sort rapidement) Une, deux, une, deux, une, deux... 
 
LUDMILA, qui s'est relevée entre temps, masque les yeux du Comte avec ses mains 
Coucou, c'est moi ! A ton tour, maintenant ! 
 
LE COMTE  
Serait-ce vous, ma Lucie adorée ? 
 
LUDMILA  
Qui est Lucie ? 
 
LE COMTE  
Ah ! C’est vous, Ludmila ! Je m'excuse... je vous avais 
pris pour quelqu'un d'autre. 
 
LUDMILA, lui réclame le baisemain 
Embrasse ma main, « Elvis » ! 
 
LE COMTE  
« Elvis » ? 
 
 
 
 
LUDMILA  
Crois-tu que je ne t'entends pas chanter sous la douche tous les soirs ? 
 
LE COMTE  
C'est fort possible. 
 
LUDMILA  
Crois-tu que je ne te vois pas rôder près de ma chambre, toutes les nuits ? 
 
LE COMTE  
Tout de même... 
 
LUDMILA  
Fais-moi faire le tour de Mars, Elvis !  
 
LE COMTE  
Je vous demande pardon ?  
 
LUDMILA, grimpe sur son dos 
Allons-y sur le champ !  
 
LE COMTE  
Mais Où cela ? 
 
LUDMILA  
Va et ne te pose point de questions, je te guiderai ! 
 
(Tous deux quittent les lieux) 
 
Fin de la Scène 4 
 
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ACTE 2 / SCENE 5 
 
LE PROFESSEUR FOX, MISS MARYL, SYLVESTRE 
 
LE PROFESSEUR FOX, entre, suivi de Miss Maryl 
C'est horrible ! Qu'a-t-elle fait là ? Ce n'est pas possible ! 
 
MISS MARYL 
Que s'est-il passé à la base du Professeur Huxley ? Pourquoi m'avez-vous interdit d'y aller, Professeur Fox ? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Trop tard ! Le mal a été fait. Je vais malheureusement devoir mettre un terme à cette mission, Ludmila a fait capoter tous nos plans. Dans quelques heures je regagnerai le vaisseau spatial « Cyriel », et quitterai cette galaxie à tout jamais !  
 
MISS MARYL  
Vous comptez nous abandonner sur Mars, mes amis et moi ? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
N'ayez crainte; je vais programmer le Micro Téléportateur Véhiculaire pour qu'il vous renvoie sur terre sans dommage. Mais pour l'heure, il me faut impérativement neutraliser Ludmila avant que celle-ci n'aggrave son cas; vous n'avez pas idée de ce que ce monstre peut être capable. 
 
MISS MARYL  
Expliquez-vous clairement, Professeur ! 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Je crois bien vous en avoir parlé !? Ludmila est atteinte d'une maladie incurable que l'on appelle sur notre planète: Ille Syndrome Passionnel Amoureux ! 
 
MISS MARYL  
C'est un remède indispensable sur notre terre pour la conservation humaine. 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Chez nous, il en coûta la vie à 97e notre population. 
 
MISS MARYL  
Vous voulez dire que sur les deux milles rescapés, il ne reste plus grand monde ? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Les bébés éprouvettes n'ont rien à voir dans cette histoire. Que racontez-vous là ? (À lui-même) Bien au contraire... s'il savait ce qui est advenu de leurs enfants, ceux-ci se retourneraient dans leur tombe !  
 
MISS MARYL  
Que viennent faire des bébés éprouvettes dans cette histoire ? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
En vérité, ce sont eux les deux milles rescapés du cataclysme, tous étant issus d'une même souche génétique cloner à l'infini... Durant le drame qui détruisit intégralement notre planète, le Professeur Huxley s'enferma dans un abri anti atomique et conserva soigneusement ces progénitures embryonnaires dans un congélateur à bonne température, et n'en sortit que quelques années plus tard avec la ferme intention de repeupler la terre.  
 
LE PROFESSEUR FOX, toujours 
Seulement voilà, il n'y avait plus de femmes pour porter les embryons, alors il inventa « Grossessia », la machine à recréer la vie. 
 
MISS MARYL  
C'est une bien curieuse histoire ?! 
 
LE PROFESSEUR FOX  
La plupart des embryons furent atteints par les radiations nucléaires du scannerosol placé dans l'utérus de « Grossessia » et n'arrivèrent jamais à terme; quant aux survivants, nous fumes 150 et atteignîmes bientôt l'age adulte. Hélas, toutes les femmes étaient stériles; Alors le Professeur Huxley décida de procéder à l'insémination artificielle. C'est à ce moment-là qu'il injecta « Le Formulor », procédé qui allait dès lors révolutionner la science comme je vous l'expliquais au tout début de notre rencontre. 
 
SYLVESTRE, les jambes arquées, fait son entrée, se lace près de Miss Maryl, sort une mitraillette de sa sacoche et la menace 
Surtout, ne bouge pas Ophélie (aïe) ou je te flingue !  
 
MISS MARYL  
Que faites-vous ici, Sylvestre ? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Le Micro Téléporteur Véhiculaire est à nouveau défaillant ! 
 
SYLVESTRE  
Pas un geste « Zorro » ou je t'éclate la cervelle ! 
 
MISS MARYL  
Reposez cette arme, Sylvestre; c'est moi, Miss Maryl ! 
 
SYLVESTRE  
Et mon oeil ! Allez, les mains en l'air Ophélie (aïe) ! On va attendre gentiment l'arrivée de sa Majesté. 
 
MISS MARYL, les bras levés 
Miss Charleen va bien ? 
 
 
 
SYLVESTRE  
Elle va bien. 
 
MISS MARYL  
Vous êtes retourné la voir en Ecosse ?  
 
SYLVESTRE  
Je l'ai larguée le mois dernier ! 
 
MISS MARYL  
Alors, comme ça, vous comptez vraiment quitter le 
Midi de la France. 
 
SYLVESTRE  
Une fois mon hélicoptère réparé, je me fais la belle à l'autre bout du monde ! 
 
MISS MARYL  
Vous comptez abandonner votre métier de facteur pour une retraite paisible en Australie ? 
 
SYLVESTRE  
J'en ai raz le bol de ce job ! Trop de contrainte ! Je veux profiter un peu des cocotiers... je veux de l'air pur ! Mais dites-moi, vous en savez des choses sur mon compte. 
 
MISS MARYL  
Et maintenant, me croyez-vous lorsque je vous dis que je suis Miss Maryl ? Ravie de vous retrouver, mon cher Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE, lui fait le baisemain 
Ca, par exemple ! Ne me dites pas que c'est vraiment vous, Miss Maryl ? Comment allez-vous, ma belle ? 
 
A ce moment-là, le Professeur Fox immobilise Sylvestre avec son vaporisateur. C'est alors que Miss Maryl est prise de tremblements... la lumière ambiante s'éteint et cède sa place à une lumière stroboscopique qui décompose tous les mouvements de Miss Maryl; celle-ci disparaît ensuite comme par l'effet d'une baguette magique... Elle vient d'être télé portée... 
 
FIN DE LA SCEN 5 
 
 
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ACTE 2 / SCENE 6 
 
LE PROFESSEUR, SYLVESTRE, ROBERTO, LE COMTE 
 
Sylvestre est immobile. 
 
ROBERTO, surgit une carotte à la main, les jambes arquées 
Un problème, Messieurs dames ? 
 
LE PROFESSEUR FOX, se saisit de la mitraillette de Sylvestre 
Nous sommes en danger, Roberto ! Il faut agir au plus vite ! Ludmila a tué le Professeur Huxley. 
 
ROBERTO, grignote sa carotte 
Tout doux, Professeur, tout doux ! Posez cette arme ! Ce n'est pas un jouet. 
 
LE PROFESSEUR FOX 
Si nous n'intervenons pas rapidement, nous allons tous mourir, mon ami ! Ludmila vient de dérégler à l'instant même le Micro Téléportateur Véhiculaire... Vous avez une chance sur deux de rentrer sur terre. 
 
ROBERTO  
Comment est-ce possible ? 
 
LE COMTE, surgit, les jambes arquées; il tient une fleur de tournesol dans une main et dans l'autre un éventail 
Bonsoir, Messieurs ! La vie est belle ? 
 
ROBERTO  
Nous avons quelque chose d'important à vous communiquer, Monsieur le Comte. 
 
LE COMTE  
Vous ne trouvez pas qu'il fait très chaud, ce soir ? 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Ludmila a augmenté la pression du chauffage central; elle veut faire exploser « Univercyber » ! 
 
LE COMTE  
Vous voulez bien pointer votre jouet sur quelqu'un d'autre, mon ami. 
 
SYLVESTRE, se saisit de la mitraillette 
A quoi tu joues, « Zorro » ? Rends-moi mon flingue ! 
 
 
 
 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Désolé, « terrien », il me faut abattre le monstre. (Il se saisit de la mitraillette) 
 
ROBERTO  
Ne faites pas l'idiot, « Ophélie » (aïe) ! Posez cette mitraillette ! 
 
LE COMTE  
C'était donc toi « Ophélie » (aïe) ! Alors comme ça, tu as enlevé ma Lucie ? Où est-elle ? 
 
SYLVESTRE  
Laissez-moi lui régler son compte une fois pour toute, Monsieur le Comte ! (Sylvestre se met en garde comme un boxeur sur un ring en sautillant sur ses jambes) Viens donc par ici, Ophélie (aïe) ! Viens ! Que je t'éclater la tête ! 
 
LE COMTE et SYLVESTRE, ensemble 
Viens donc par ici, Ophélie (aïe) ! Viens ! Que je t'éclate la tête ! 
 
ROBERTO  
Calmez-vous, Messieurs ! 
 
LE PROFESSEUR FOX  
Je regrette... mais j'ai un devoir à accomplir... (Il quitte les lieux) 
 
LE COMTE, botte les fesses de Sylvestre 
Allez à sa poursuite, facteur ! C'est un ordre ! 
 
SYLVESTRE, sautillant sur ses jambes 
Je vais t'éclater la tête, Ophélie (aïe) ! Je vais t'éclater la tête, Ophélie (aïe) ! (Il part à la poursuite du Professeur Fox) 
 
ROBERTO  
N'y allez pas, Sylvestre, c'est trop dangereux ! 
 
(Il part à la poursuite de Sylvestre) 
 
Fin de la Scène 6 
 
Fin de l'Acte 2 
 
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EPILOGUE 
 
LUDMILA, LE COMTE, LE PROFESSEUR FOX, ROBERTO 
 
LUDMILA, surgit, elle porte un voile sur le visage 
Ah ! Mon beau Chevalier, comme je vous retrouve. 
 
LE COMTE, à lui-même 
Voici venu le temps de la vengeance, Lucie ! (Il s'adresse à Ludmila) Je suis ravi de te retrouver, Oh toi, Ludmila, ma douce et tendre créature de rêve ! 
 
LUDMILA  
Je m'en suis venue vous offrir mon coeur et ma main.  
 
 
 
LE COMTE  
De grâce, retirez donc ce voile que je puisse vous contempler ! 
 
LUDMILA  
Plus tard, mon valeureux Chevalier ! Pour le moment, faîtes-moi un baiser moelleux sur la main. 
 
LE COMTE, lui fait le baise main 
Maintenant, ma belle hirondelle, nous allons passer aux choses sérieuses... j'ai un présent de bon augure à t'offrir en signe d'amour. Veux-tu bien fermer les yeux ! (Il lui présente la bague) A présent, ouvre-les ! Voici le diamant qu'offrit Jules César à Cléopâtre ! 
 
LUDMILA  
Ouahou ! Quelle jolie bague !  
 
LE COMTE  
Cela mérite bien un baiser.  
 
LUDMILA  
Avant cela, il va falloir me passer la bague au doigt ! 
 
LE COMTE  
C'est un honneur pour moi que de te proclamer mienne ! (Il s'apprête à lui passer la bague au doigt) Diantre ! Quels ongles ! 
 
LUDMILA  
Eh bien, qu'attends-tu pour me passer la bague au doigt, mon beau Chevalier ? 
 
LE COMTE  
C'est que vos ongles sont si crochus, ma belle hirondelle ! 
 
LUDMILA  
Ainsi, une fois que tu seras à moi, je pourrais te gratter le dos. 
 
LE COMTE  
Quelle chance que Lucie soit loin d'ici ! 
 
LUDMILA  
Allons, presse-toi ! Passe-moi la bague au doigt, Humain ! 
 
LE COMTE  
Mais avant cela, il va falloir me gratter le dos !  
 
LUDMILA  
Avec plaisir, mon brave Chevalier ! (Elle retire son voile et se place dans son dos; son visage est celui d'un horrible saurien vert. Elle lui gratte le dos, puis elle lui gratte les épaules)-Maintenant, c'est au tour des épaules ! 
 
LE COMTE  
Oh oui, les épaules ! 
 
LUDMILA  
Et maintenant, le cou ! 
 
LE COMTE  
Ah ! Ah ! Ahahaaaa ! Je me sens revivre pour l'éternité ! LUDMILA :(grimpe sur son dos et l'égorge)-AH ! AH ! AH ! AH ! Longue vie à toi, Monsieur le Comte et j'en passe ! 
 
Le Comte se débat tant bien que mal et finit à terre ; après 
quoi, Ludmila quitte les lieux. Le Comte rampe et va récupérer la bouteille de « Champinelle » qui est tombée de sa poche lors du combat, quant alors ressurgit Ludmila qui l'égorge... 
 
 
La Séquence qui suit se déroule au ralenti... 
Le Professeur Fox entre, mitraillette en main, suivi de Roberto qui veut l’empêcher de tirer sur Ludmila... le Professeur tire sur Ludmila.... 
 
Peu après, la lumière s'éteint et cède sa place à une lumière stroboscopique qui décompose chaque mouvement du corps... Tout le monde disparait du lieu comme par l'effet d'une baguette magique...  
 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
 
FIN DE L’EPISODE 

(c) Emilien Casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 10.07.2008
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